ACTE
1,
SC'EN-E
111.
.201
SCENE
IIJ.
:zuLI:ME·, ATID.E,
RAMI.RE.RAMIJRE, ·
',
,
'
1
, l\i{Anúrn,
enfin des 'cieux
1a
clém·ence suprei:ne
Se11b1e
en notre défense agfr comme vous-meme;
:fü
les mers et les vents, secondant vos bontés,
Vont nous conduire an x bords si'long-temps souha,ités.
Va ence-, de ma race ~utrefois l'héritage,
A
vos pieds plus (¡u·aux mieus por~era'son hommage.
M
ad:pnc ,
Atide et moi, libres par vos secours,
Nous s':)mrn es vos·sújets, no·u~ le serons toujours.··
Quoi ! ~os yel.J._x
a
ma voix répondent par des larme~
!
ZULIM,E.
Et
pouvez~vous pen,ser que je
sois
sans,alarmes?
L'amour veut qire je parte·, il luí fawt obéir : .
Vous savez lJUi je quitte, e" qui j''ai pu ~rahir.
J'ai mis e-n~re vos 1rnti~~ ma for tune, ma vie,
.lVIa gloire encor pí-us chÍre, et que je sa.crifie. ·
je dépends de vous -seuL
1 •
Ah! prince, avant ce jour,
Plus d'un creur a gémi" d'écouter trop d;amour,;
Plus d'une amante, hélas
!
cruelleme1~t séduite,
A
pleuré vaiuement sa faiblesse et sa fuite.
RAl\{IRE.
1
Je ne condam11e point de si.justes terreurs.
Vous faites tout pour nous; oui, madame ; et nos ·creurs
N'ont, pour vou~ rassurer dans v-otre défiance;
Qu'un ho mmage ·inutile et beaucoup d'espérancc.
Esclave aupres de vous, mes·yeux
a
·peine ouverts
Üpt
connu vos grandeurs,
rna
misere, et des fers;