ZULIME.
MO·HADIR.
C'est un titre qui rend
.Notre,affr.ont plus _sensible , et son crime plus grand.
Quoi doncl .un Espagnol ici commande en maítre!
A peine devant vous m'a-t-on laissé para1tre;
Apeine ai-je percé la foule des soldats
Qui veinent
a
.sa garde, et qui suivent vos pas,
Vous pleurez.malgré vous: la nature outragée
Déchire en s'indignant votre ame partagée.
A vos justes ~emords n'osez:-vous vous livrer?
Quand on pleure sa faute, on va la réparer.
.AT_IDE,
Respectez plu$ ses
pleu.rs, et Ce:llmez votre zele;
II ne m'appartient pas de répondre pour .e~le :
Mais je suis dans le rang de ces infortunés
Qu'un maitre redemand~, et que -vous condamnez.
Je fus comm~ eux esclave ; et de leur i·nnocence
Peut-étre il m'appartiept de prendre la défense.
01.ü,
Ramire a d'un maítre.éprouvé !'es bienfaits;
Mais vous luí devez plus qu'il ne vous dut jamais.
C'est Ramire , c'est
lui,
dont l'ét:onnant courage,
Dans vos murs pris d'assaut et fumants de carnage,
Délivra vo~re émir, et lui <lonnaJe temps
·De dérober sa tete au fer des Turcomans.
C'est lui qµ
1
i.~omme un dieu, veillant su~ sa famipe,
Ayant sauvé le pe1'.e, a défendu la filie:
C'est par ses seuls exploits, enfi~, que vous vivez.
Quel prix a~t-il re~~? Seigneur, vous le savez.
·
Loin des murs_tout sanglants de sa ville alarmée ,
1
Bénassar avec peine assemblait une armée;
Et quandJVos citoyens , p'ar nos sO'Íns respirants,
Aquelque ombre de paix\ont porté vos tyrans,