ACTE I,
SCENE
III.
Un roi qui la
défen.de, et
j'
ose me flateer
Que le ve ngeur du treme a seul droit d'y monter.
Égisthe, je une encore , et sans expérience,
Étalernit en vain l'orgueil de sa naissance;
N'ayant rien fait pour nous,
il
n'a rien mérité :_
1
D'un prix bien différent ce treme est acheté.
Le droit de commander n'est plus un avantage
Transmis par la nature ainsi qu'un hérítage;
C'est le fruit des travaux et du sang répandu;
C'est le prix du couTage: et je crnis qu'il,m'est du.
Souvenez-vous du jou1· ou vous futes surprise
Par ces laches hrigands de Pylos et d'Amphryse;
Revoyez votre époux et vos fils malheureux
)
Presque en votre présence assassinés par eux;
Revoyez-moi, madame, arrétant leur furie,
Chassant vos ennemis, défendant la patrie;
Voye¡. ces murs enfin par mon bras délivrés:
Songez qµe j'ai vengé l'époux que vous pleurez.
Voila mes droits, madame, et mon rang, et mon titre,
La valeur
fit
ces droits, le ciel en est !'arbitre.
Que votre fils revienne,
il
apprendra sous moi
Les le~ons de la gloire et l'art de vivre en roi ;
II verra si mon front sóutiendra la couronne :
Le
sang d'Alcide est beau, mais n'a ríen qui m'étonne..
Je recherche un honneur et plus noble et plus grand;
Je songe a réssemhler au dieu dont il descend :
En un mot, c'est
a
moi de défendre
la
mere,
Et de servir au fils et d'exemple et de pere.
:MÉROPE.
N'affectez point ici des soins si géoéreux,
Et cessez d'insulter
a
mon fils malheureux.
Si vous osez marcher sur les traces d'Alcide )
Rendez done l'hérit~ge au fils d'un Héraclide.