ACTE I,
SCENE
IV.
Nous touchons au moment ou man sort se décide;
S'il reste un rejeton de la race d' Alcide ,
Si ce fils tant pleuré dans Messene est produit,
De quinze ans de travaux j'ai perdu tout 1e fruit.
Crois-moi , ces préj ugés de sang et de naissance
Revivront dans les creurs,
y
prendront s-a défense.
Le souvenir du pere, et cent rois pour ai:eux,
Cet honneur prétendu d'etre issu de p.os dieux,
Les cris, le désespoir d'une mere éplorée,
Détrui ron t ma puissance encor mal assurée. ·
Egisthe est l'ennemi dont il faut triompher;
Jadis dans so_n berceau je voulus l'étouffer.
De Narbas,
a
mes yeux, l'adroite diligence
Aux mains qui me servaient arracha son enfance:
Narba's, depuis ce temps , errant loin de ces bords,
A bravé ma recherche, a trompé mes efforts.
· J'arretai ses courriers; ma juste prévoyance
De Mérope et de lui rompit l'intelligenc.e.
Mais je connais le·sort;
il
pe_ut se démentir;
De la nuit du sileuce un secret peut sortir;
Et des dieUix quelquefois la longue patience,
Fait sur nous
a
pas lents descendre la vengeance. (1 )
É
R.
o x.
Ah
!
livrez-vous sans crainte
a
vos heureux destins,
La
prudence est le dieu qui veille
a
vos desseins.
V_os ordres sont suivis : déja vos satellites
D':Elide et de Messene occupent les limites.
Si Narbas reparait, si jamais
a
leurs yeux
Narbas ramene Egisthe, ils périssent tous deux.
POLYPHONTE,
Mais me réponds-tu bien de leur aveugle zele?
É
R.
o x.
Vous
les
avez
guidéi
par
une
main
fidele;
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