ACTE II, SCENE II.
ÉGISTHE.
O Reine
!
pardonnez. Le trouble, le respect,
Glacent ma triste
voix
tremblante
a
votre aspect..
(a
Eurycles. )
Mon ame en sa présence, étonnée, attendrie....
MÉROPE.
Parle. De qui ton bras a-t-il tra~ché la vie,?
ÉGISTHE.
D'un jeune audacieux que les arrets du sort
Et ses propres fureurs ont conduit
a
la mort.
MÉROPE.
D'un jeune homme! Mon sang s'est glacé daos mes veines .
Ah ! ... T'était-il connu?
ÉG-ISTHE.
Non, les champs de Messencs ,
Ses murs, leurs citoyens, tout est nouvea:'u pour moi .
MÉROPE.
Quoi
!
ce jeunc inconnu s'est armé contre toi?
Tu n'aurais employé qu' une juste défense ?
ÉGISTHE.
J'en atteste' Ie ciel,
il
sait mon innocence.
Aux bords de la Pamise , en un temple sacré,
Ou
l'un de vos aieux, Hercule ,. est adoré,
J'osais prier pour voús ce dieu vengeur des crimes
t
Je ne pouvais offrir ni présents ni victimes;
Né dans la pauvreté, j'offrais de simples vreux,
Un creur pur et soumis, présent des malheureux .
11 semblait que le dieu, touohé de mon hommage ,
Au-dessus ele moi-meme élevat mon courage.
Deux inconnus armés m'ont abordé soudain,
L'un dans la fleur des ans, l'autre vers son déclin..