ACTE II, SCENE V.
Il est trop vrai : déja cette horrible nouvelle
Consterne vos amis et glace tout leur zele.
MÉROPE.
Mon fils est mort
!
ISMÉNIE.
O
dieux
!
E UR Y
e
LES.
D'.indignes assassins
Des pieges de
la
mort ont semé les chemins.
Le crime est consommé.
MÉROPE.
Quoi
!
ce jour que j'ahhorre,
Ce soleil luit pour moi
!
Mérope vit ·eucore !
Il n'est ·plus! Quelles mains ont déchiré son flanc ?
Quel_monstre a répandu les restes de mon sang?
EURYCLES.
Hélas
!
cet étranger, ce séducteur impie,
Dont vous-méme admiriez la vertu poursuivie
1
Pour qui tant de pitié naissait dans votre sein ,
Luí que vous protégiez !....
MÉROPE.
Ce 'monstre cst l'assassin
f .
EURYCLES.
Oui, madame : on en a des preuves trop certaines :
On vient de découvrir, de mettre dans les chaines
Deux de ses compagnons, qui, cachés parmi nous ,
Cherchaient encor Narhas échappé de leurs coups.
Celui qui sur Egisthc a mis ses mains hardies
A pris de votre fils les dépouilles chéries,
L'armure que Narbas emporta de ces lieux;
(
On
apporte cette armure dans le fond du thétttre. )
Le traitre avait jeté ces gages précieux,