MÉROPE.
Quel est done, m'ont-ils dit, le dessein qui te guide?
Et quels vreux formes-tu pour la raee d'Alcide
?
L'un et l'autre
a
ces mots ont levé le poigoard.
Le ciel m'a secouru daos ce triste hasard.
Cette main du plus jeune a puni la furie;
~ercé de coups, madame, il est tombé sans vie:
L'autre a fui lachement, tel qu'un vil assassin.
Et moi, je l'avourai, de mon sort incertain,
Ignoran
t
de quel sang j'avais rougi la terre,
Craignant d'etre puni cl'un meurtre involontairé,
J 'ai trainé dans les flots ce corps ensanglanté.
Je fuyais, vos soldats m'ont hientót arrété;
,Ils
ont nommé Mérope, et j'ai rendu les armes.
EUR YCLES.
Eh---!
madame, d'ou vient que vous versez des larmes
?
MÉROPE.
Te le di raí-je? hélas ! tandis qu'il m'a parlé,
Sa voix m'attendrissait, tout mon creur s'est trouhlé.
Cresphonte,
o
ciel ! .. j'ai cru .. Que j'en rougis de honte !
Oui, j'ai cru démeler quelqucs traits de Cresphonte.
J
eux cruels du hasard, en qui me mon trez-vous
Une si fausse image et des rapports si doux?
Affreux ressouvenir, quel vain songe m'abnse !
EURYCLES.
Rejetez done, madame, un sonp<;on qui l'accuse;
U
n'a rien d'un harbare et rien d'un imposteur.
MÉROPE.
Les dieux ont sur son front imprimé la ca·ndeur.
Demeurez. En quel lieu le ciel vous fit-il naitre?
ÉGISTH:E.
En Elide.
MERO PE.
Qu'entends-j e
!
en :Elide ! Ah
!
pcut-etrc...