ACTE 111,
SCENE
II.
Que mon cceur'
a
son
sort attaché comme vous
'
De sa longue infortune a sentí tous les coups.
Qµelle est done cette tombe en ces
lieux
élevée
Que j'ai vu de vos pleu,rs en ce moment lavée ?
ISMÉNIE.
C'est la tombe d'un roi , des dieux abandonné ,
D'un héros, d'un époux, d'un pere infortuné ,
De Cresphonte.
NA R B AS,
allant vers le tombeau.
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O
mon maitre
!
ó
cendres que j'adore
!
ISMÉNI.E.
L'épouse de Cresphonte est plus
a
plaindre encore.
NARBAS.
Quels coups auraient comblé ses malheurs inotti:s?
ISMÉNIE.
Le coup le plus terrible; on a tué son fils.
NARBA·s.
Son fils .Egisthe,
ó
dieux
!.
le malheureux .Egisthe
!
ISMÉNIE.
Nul mortel en ces lieux n'ignore un sort si triste.
NARBAS.
Son fils ne serait plus
?
ISMENIE.
Un barbare assassin
Aux portes de Messene a déchiré son sein.
N AR BAS.
O
désespoir
!
ó
mort que ma crainte a prédite
f
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est assassiné? Mérope en est instr~ite?
Ne vous trompez-vous pas ?
ISMÉNIE.
Des signes trop certains.
Ont éclairé nos yeux sur ses affreux destins..