ACTE IIJ, SCENE IV.
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SCENE IV.
MEROPE, ISM. ENIE, EURYCLES,
EGISTHE,
encha1né;
GARDEs, SACRIFICATEURS.
:MÉRóPE.
Qu'oN amene
a
mes
yeúx
cette horrible victime.
lnventons des tourments qui soieh t égaux au crime ;
lls ne pourront jarríais égaJe,r ma douleur.
EGIS'Í'HE.
On m'a vendu bien chcr un instant de faveur.
Secourez-moi, grands d'ieux,
a
l'irinocent propices
!
EURYCLES.
:A.vant que d'expirer, qu'il nomme ses complices.
M
É
R O
PE
,
avan~ant.
Oui, sans doute, il le faut. Monstre
!
qui t'a porté
A
ce comble du crime,
a
tant de cruauté?
Que t'aí-je fait?
ÉGISTHE.
Les dieux, qui vengent le parjur.e
~
Sont témoins si ma bo\1.chc a connu l'imposture.
J'avais,dit
a
vos pieds la simple vérité;
J'avais déja fléchi votre cceur irrité ;
Vous étendiez sur moi votre main protectriée:
Qui peut avoir sitot lassé votre justice?
Et quel est done ce sang qu'a versé mon erreur
?
Quel nouvel intéret vous parle en sa faveur?
MÉROPI:.
Quel intéret? barbare
!
ÉGISTHE.
Hélas
!
sur son visage
J',entrevois de la mort la douloureuse image :
Théatre.
4.
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