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ACTE I, 5CENE II.

Peut-étre, sur les bruits de cette heureuse paix,

Narbas ramene un fils si cher

a

nos souhaits.

E UR

YCLES.

Peut-étre sa tendresse, éclairée et discrete,

A caché son voyage ainsi que sa retraite:

11 veille sur Egisthe; il craint ces assassins

Qui du roí votre époux ont tranché les destins.

De leurs affreux complots il faut tromp er la rage.

Autant que je l'ai pu, j'assure son passage,

Et j'ai sur ces chemins de carnage abreuvés

Des yeux to~jours ouverts , et des bras éprouvés.

MÉROPE.

Dans ta fid'élité j'ai mis ma confiance.

E UR

YCLES.

Hélas ! que peut' pour vous ma triste vigilance?

On va donner son tróne; en vain ma faible voix

Du sang.qui le fit naitre a fait parler les droits;

Vinjustice triomphe, et ce peuple,

a

sa honte,

Au mépris de nos lois , penche vers Polyphontc.

\

MÉROP];:.

Et

le sort

j

usque-Ía po~rrait nous avilir !

Mon fils

da.ns

ses Etats reviendrait pour servir

II verrait son sujet au rang de ses ancetres !

Le

sang de

J

upiter aurait ici des maitres !

Je n'ai done pl~s d'amis? Le nom de mon époux ,

Insensibles sujets, a done péri ppur vous?

Vous avez oublié ses bienfaíts et sa gloire !

E

u

R.

YCLES.

Le nom de votre époux est cher

a

leur mémoire.

On

regretfe Cresphonte, on le pleure , on le plai nt;

Mais la force l'emporte, et Poly phontc est craint.

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