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MÉROPE.

La,

nageant dans son sang, et souillé de poussiere?

Tournant en cor vers moi sa mourante paupiere,

Cresphonte en expirant me serra: daos ses bras;

La,

deux fils malheureux, condamn és au trépas,

Tendres et premiers fruits d'une union si chere,

Sanglants et renversés sur le_sein de leur p er e .,

A peine soulevaient leurs innocentes rnains.

H élas

!

ils m'imploraient contre leurs assassins

!

Egisfüe échappa seul : un dieu prit sa défense.

Veille sur lui, grand Dieu qui sauvas son enfance

!

Qu'il vienne; que Narbas le ramene

a

mes yeux

Du fond de ses d éserts au rang de ses a·ie'ux

!

J'ai supporté quinze ans mes fers et son absence;

Qu'il regne au lieu de moi : voila ma récompense.

SCENE

II.

MÉROPE, ISMENIE, EURYCLES.

MÉROPE.

Ea bien

!

Narbas? mon fils?

E

u

R YCL

ES.

Vous me voyez confus;

Tant de pas, tant de soins on

t

été supedlus.

On

a couru, madame, aux rives du Pé née ,

Dans les champs d'Olympie, aux murs de Salmonée;

Narbas -est inconnu : le sort dans c~s climats

Dérob e

a

tous l es yeux la trace de ses pas.

MÉROP:E.

Hélas

!

Narbas n'est plus! j'ai tout perdu sans doute.

ISMÉNIE.

Vous croxez tous les maux que votre

ame

redoute;