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LA MORT DE CÉSA"R.
CÉSAR.
Parle: en te l'acGordant, je croi-rai tout gagner.
BRUTOS.
"'-
Fais-moi mourir sur l'heure, ou cesse de régner.
CÉSAR.
Ah ! barbare ennemi, tigre que je caresse
!
Ah
!
creur d.énaturé qu'endurcit ma tendresse
!
Va, tu n'es plus mon fils. Va, ,cruel citoyen,
Mon c<;eur désespéré prend l'exemple du tien :
Ce creur,
-a
qui tu fais cette effroyable in jure,
Saura bien comme toi vaincre enfin la nature.
Va, César n'est pas fait pour te prier en vain;
J'apprendrai de Brutus
a
cesser d'etre humain:
Je ne te connais plus. Libre clans ma _puissance,
Je n'écouterai plus une injuste cléqience. ·
Tranquille,
a
mon courtoux je vais m'ahaudon ner;
Mon creur trop indulgent est las de pardonner.
J'imiterai Sylla, mais dans· ses violences; ·
Vous tremble.rez, in.gra'ts, au bruit de mes vengeances-.
Va, cruel, va trouver tes indignes amis :
Tous m'ont <?sé déplaire, ils seront tous punís.
On sait ce que je puis, on verra te que
j'
ose : ·
Je deviendrai barbare; e,t t0i seul en es cause.
BRUTOS.
Ah! ne le quittons point dans ses cruels desseins ,
Et sauvo-ns, s'il se peut, César e.t les Romains .
FIN, DU s~co·ND ACT E .
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