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i36

LA MORT DE CÉSAR~

'e

ASSI

U S.

Si tu n'étais qu'un citoyen vulgaire,

J-e te dirais : Va, sers, sois tyran sous ton pere;

Ecrase cet Etat que tu dois soutenir;

Rome aura désormais det1x traitrés

a

punir:

Mais je parle

a

Bru_tus,

a

ce puissan

t

génie,

- A

ce héros armé contre

fa

tyrannie,

Dont le creür inflexible, au bien déterminé ,

Epura tout le sang que César t'a donné.

·

Ecoute: tu connais avec' quelle furie

.Jadis Catilina mena<;a sa patrie?

BllUTUS .

Oui.

C AS SI U

s.

Si, le meme jour que ce ·grand crimrne1

Dut

a

la libert~ porter le coup mortel;

Si, lorsque le sénat

1

eut condamoé ce traitre

1

Catilina pour fils t'eut voulu reoonnaitre,

Entre ce monstre et nous forcé de déeider,

Parle, qu'aurais-tu

?it

_? .

IlllUTUS.

Peux-tu le demancier?

Penses-tu qu

7

up. instant m.a vertu démentie

Eut mi.s dans

la

balance un h9m~e et

la

patrie?

•CAS SI

U S.

Brutus , ,par ce ~eul

Fp.Ot

ton devoir est dicté.

C'est l'arret du sénat, Rome est ep. súreté.

Mais, dís, seos-tu ce trouhle et ce secret mui·mure

Qu'un préjugé vulgaire .impute

a

la nature,?

Un seul mot de César a-t-il éteint dans toi

L'amour de ton pays, ton devoir et ta

foi?