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LA MORT DE CÉSAR~
'e
ASSI
U S.
Si tu n'étais qu'un citoyen vulgaire,
J-e te dirais : Va, sers, sois tyran sous ton pere;
Ecrase cet Etat que tu dois soutenir;
Rome aura désormais det1x traitrés
a
punir:
Mais je parle
a
Bru_tus,
a
ce puissan
t
génie,
- A
ce héros armé contre
fa
tyrannie,
Dont le creür inflexible, au bien déterminé ,
Epura tout le sang que César t'a donné.
·
Ecoute: tu connais avec' quelle furie
.Jadis Catilina mena<;a sa patrie?
BllUTUS .
Oui.
C AS SI U
s.
Si, le meme jour que ce ·grand crimrne1
Dut
a
la libert~ porter le coup mortel;
Si, lorsque le sénat
1
eut condamoé ce traitre
1
Catilina pour fils t'eut voulu reoonnaitre,
Entre ce monstre et nous forcé de déeider,
Parle, qu'aurais-tu
?it
_? .
IlllUTUS.
Peux-tu le demancier?
Penses-tu qu
7
up. instant m.a vertu démentie
Eut mi.s dans
la
balance un h9m~e et
la
patrie?
•CAS SI
U S.
Brutus , ,par ce ~eul
Fp.Otton devoir est dicté.
C'est l'arret du sénat, Rome est ep. súreté.
Mais, dís, seos-tu ce trouhle et ce secret mui·mure
Qu'un préjugé vulgaire .impute
a
la nature,?
Un seul mot de César a-t-il éteint dans toi
L'amour de ton pays, ton devoir et ta
foi?