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ACTE- IÍI, SCÉNE II.

i37

En disantcesecret, oufaux ou véritable,

En t'avouant pour fils, en est-il moins coupable?

En es-tu moins Brntus? en es-tu moins RomaiO:?

Nous doís-tu moins ta vie, et ton creur, et ta main?

Toi, son

I

fils ! Rome en fin n'est-elle plus fa ir.ere?

Chacnn des conjurés n'est-il done plus ton fre_re?

Né dans nos murs sacrés, nourri par Scipion,

Eleve d~ Pompée, adopté par Caton ,

Ami de Cassius, que veux-tu davantage?

Ces tifres sont sacré~, tout aut_re les outrage.

Qu'importe qu'un tyran, esclave de l'amour,

.Ait

séduit Servilie et t'ait donné le jour?

Laisse la les erreurs et l'by~en de ta mere ;

Catan forma tes mceurs, Caton seul est ton pere;

Tu luí dois ta vertu, ton ame est toute

a

luí;

Bríse l'indigpe nceud que l'on t'offre aujourd'hui;

Qu'a-nos serments communs ta fermeté réponde,

Et tu n'as ele parents que les vengeurs du monde.

BR UTU S.

Et vous, braves aniis, parlez, que pensez-yous?

CIMBER,

Jugez de nous par luí' jugez de lui par nous.

_D'un. autre sentiment si nous étions capables ,

Rome n'aurait point eu des e~fants plus coupablcs.

Mais

a

d'autres qu'a toi pourquoi t'en rapporter?

C'est ton cceur, c'est Brutus qu'il te faut consulter.

BRUTUS.

Eh bien

!

a

vos regards mon ame est dévoilée ;

Lisez-y les horreurs dont elle est accablée.

Je ne vous cele ríen, ce cceur s'est ébranlé;

De mes sto1ques yeux des }armes ont coulé.