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ACTE II, SCENE V~.

129

c És

AR.

Licte_urs, qu'on le retienne.

~RUTUS.

Acheve et prends-ma·vje.

CÉSAR,

Brutus, si ma colere en voulait

a

tes jours,

Je n'aurais qu'a parler, j'aurais fini leur cours.

Tu l'as trop mérit~. Ta fiere ingratitude

Se f3:it de m'offenser l!De farouche étudé.

Je te retrou~e cncore ave'c ceux des Romains

· Dont j'ai plus soup<;onné les perfides de-sseins ;

Avec ceu~ qui tantot ont osé me déplaire,

Ont hlamé ma conduite, ont bravé ma colere.

BRUTUS,

11s parlaient en Romains, César, et leurs avis ,'

Si les dieux t'inspiraient, seraient encor su'ivis.

CÉSAR,

Je souffre ton au~ace, et consens

a

t' entendre :

De mon rang avec toi je me plais

a

descend,:e.

Que·me reproches-tu? ,

B

1\.

U TU S.

Le

rnón.de

ravagé ,

Le sang des nations, ton pays saccagé :

Ton pouvoir, tes ,vertus, qui font t es injustices , ,

Qui de tes attentats sont en toi l e&complices;

Ta füneste bon té, qui fait aimer tes fers,

Et qui n'est qn'un appat ,pour trom.per l' univers .

CÉSAR.

,Ah

!_

c'est ce qu'il

fallah

reprocher

a

-Pompée.

Par sa feinte vertu la tienne

fut

trompée.

Théatre.

4.

'9