128
LA MOR T DE
CÉ·SAR.
J
urez par tous 1,es .dieux, vcngeurs de la patrie,
Que César sous vos coups va terminer sa vie.
CASSIUS.
Fesons plus, mes amis, jurons d'exterminer
Quic<:mque ainsi que lui prétendra gouverner:
Fusscnt nos lHopres fils., nos freres ou nós peres;
S'íls sont tyrans, Brutus, ils sont nos ad versaires.
Un vrai républicain u'a pour pere et'pour fils .
Que la vertu, les dieux, les lois et soJt pays.
B 1l U
TU S.
Ouí., j'unis pour jamais mon sang avec le votre.
Tous, des ce moment meme, adoptés l;un par l'aulre ,·
L e salut de rEtat nous a rendus parents.
Scellons notre union du sang de nos tyrans.
( il s'avance :vers la statue
de
P ompée.)
Nous le jurons par vous, héros dont les images
A
ce pressant devoir excitent nos courages;
Nous prornettons, Pompée,
a
tes sacrés genÓux,
De faire tout pour Rome., et jama~s nen pour nous;
D'etre unis pour l'Etat, ,qui daos n~us se rassemhle;
De vivre, de combattre, et de mourir ensemble.
Allons, préparons-nous: c'est trop nous arreter.
SCENE
V.
CESAR, BRu1:us,
CÉSAR.
DEMEURE. C'est ici que tu dois m'écouter:
Ou
vas-tu, malheureu x ?
BRUTUS.
Loin de la tyrannie...