PRÉFACE.
qui ont fait tant de fortune: ce sont des tou–
ches semblables, ]a meme peinture des mreurs;
rien de recherché, nulle envíe d'avoir-de !'es–
prit , et de montrer misérablement l'auteur .
quand·on ne doit montrer que les personnages;
rien d'étranger au sujet; point .de tirade d'éco~
lier, de ces maximes triviales qui remplissent
le vide de l'action : c'est une justice que nous
sommes obligés de rendre
a
notre célebre au–
teur.
Nous avouons en meme temps que nous avons
cru., par le conseil des hommesles plus éclairés,
devoir relrancher quelque chose du role de
Frélon, qui paraissait encore dans les derniers
acles : il était puni , comme de raison,
a
la fin
de la piece; mais cette justice qu'on lui rendait
semblait meler un peu de froideur au vif intéret
qui entraine !'esprit au dénm;iement.
. . De plus, le caractere de Frélon est si lache et
si odieux, que nous avons voulu épargner aux
lecteurs la vue trop fréquente de ce personnage,
plus dégoutant que comique. Nous convenons
qu'il e,t dans la nature; car, dans les grandes
villes, oú la presse jouit de quelque liberté , on
trouve toujours quelques-uns de ces misérahles
qui se font un revenu de leur impudence, de
ces Arétins subalternes qui gagnent leur paiu
a