PRÉFACE.
LA
comédie dont nous présentons la traducti,on
aux amateurs de la littérature est (
1)
de
M.
Hume, pasteur de l'église d.Edimbourg , déja
connu pard.eux helles tragédies jouées a.Londres:
il
est parent et ami de ce célebre philosophe
M.
Hume qui a creusé avec tant de hardiesse et de
sagacité les fondements de la métaphysique et
de la morale: ces ,deux philosopbes font égale–
ment honneur
a
l'Ecosse leur patrie.
La
comédie intiLulée
l'
Écossaise
nous parut
un de ces ouvrages qui peuvent réussir dans
toutes les langues, parce que l'auteur peint la
nature , qui est partout la meme : il a la naI–
veté etla vérité de !'estimable Goldoni , avec
peut-etre plus d'intrigue' de force et d'intéret.
Le dénouement, le caractere de l'héroi:ne et
celui de Freeport, ne ressemblent
a
rien de ce
que n~:ms connaissons sur les théatres de France;
et cependant c'est
1a
nature pure. Cette ·piece
parait un peu dans le
gout
de ces romans anglais
(1)
On sent bien que
c'était
une plaisanterie d' attribuer
cette piece
a
M. Hume,