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~OCRATE.

MÉLITUS.

Huissiers, amenez i -l'instant Socrate en prísoo.

DR.IXA.

Et qu'ensuite il soit brulé sans avoir été entendu.

UN DES JUGES.

Ah ! il faut du moins l' entendre: nous ~e pouvons eO'-–

fre indre la loi.

A NI TUS.

C' est ce que cette bonne dévote voulait dire : il fau t

l'en tc ndre , mais ne se pas laisser surprendre

a

ce qu'i l

<lira; car vous savez que ces philosophes sont d'une sub–

t ililé diabolique : ce sont eux qui ont troublé tous lcs–

Etats ou nous apportions la concorde.

lVI E LlTUS .

.En p rison

!

en prison

!

SCENE X.

Les acteurs précédents,

XANTIPPE , SOPHRONIME ,

AGLA)i:, SOCRATE, enchaí' né ; valets de ville.

XANTIPP E .

EH , miséricorde

!

on tra1ne mo n mari en prisori :

n'avez-vous pas hontc, messieurs les juges, de traiter

ainsi un hornmc <le son fi ge? quel mal a-t-il pu faire

?

il en cst in capable ; h élas

!

il

est plus bete que mé–

chant (~). Messieurs, ayez pitié de lui. J e vous l'avais

(1)

On prétend que la servan~ d~-La Fontaine en disait autant

de son maitre : ce n'est pas la faute de M. Thompson si X anúppe

l'a <lit avant cette servante.

M.

Thompson peint Xantippe telle

Ciu'elle était ; il ne devait pas en faí,re une

Cornélie.