ACTE II,
SCENE
VIU.
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MÉLITUS.
D'accord. Personne ne nous entend ici; je sais que
vous
e
tes un fripon; vous ne me regardez pas corrÍ.me un
honnete homme; je ne puis vous nuire, parce que -vous
etes grand-pretre; vous ne pouvez me perdre' parce
que je suis grand-juge; mais Socrate peut nous faire
torta l'un et
a
l'autre en nous démasquant; nous de–
vons done ·commencer, vous et moi, par le faire mourir,
et puis nous verrons comment nous pourrons nous ex.–
terminer l'un l'autre
a
la premiere occasion.
ANITUS.
On ne peut mieux parler.
(A
part.)
Hom
!
que jevoudrais
tenir ce coquin d'aréopagite sur un autel, Jes bras pen–
dants d'un coté et les jambes de rautre, lui onvrir le
ventre avec mon couteau d'or, et consulter son foie
tout
a
mon aise !
M
:É
L I T U S
1
a.
part.
Ne pourrai-je jamais ten ir ce pendard de sacrificateur
daos la geole, et lui fairc avaler une pinte de cigue
a
mon plaisir
!
ANI TUS,
Or
c;a,
mon cher ami, voila vos ca,niarades qui avane
cent: j'ai préparé les esprits du peuple.
MÉLITU S.
Fort bien, mon cher ami; comptez 'sur moi comme
sur vous-meme dans ce moment, mais rancune tenant
toujours.
Théatre.
él.