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ACTE II,

SCENE

VIU.

~89

MÉLITUS.

D'accord. Personne ne nous entend ici; je sais que

vous

e

tes un fripon; vous ne me regardez pas corrÍ.me un

honnete homme; je ne puis vous nuire, parce que -vous

etes grand-pretre; vous ne pouvez me perdre' parce

que je suis grand-juge; mais Socrate peut nous faire

torta l'un et

a

l'autre en nous démasquant; nous de–

vons done ·commencer, vous et moi, par le faire mourir,

et puis nous verrons comment nous pourrons nous ex.–

terminer l'un l'autre

a

la premiere occasion.

ANITUS.

On ne peut mieux parler.

(A

part.)

Hom

!

que jevoudrais

tenir ce coquin d'aréopagite sur un autel, Jes bras pen–

dants d'un coté et les jambes de rautre, lui onvrir le

ventre avec mon couteau d'or, et consulter son foie

tout

a

mon aise !

M

L I T U S

1

a.

part.

Ne pourrai-je jamais ten ir ce pendard de sacrificateur

daos la geole, et lui fairc avaler une pinte de cigue

a

mon plaisir

!

ANI TUS,

Or

c;a,

mon cher ami, voila vos ca,niarades qui avane

cent: j'ai préparé les esprits du peuple.

MÉLITU S.

Fort bien, mon cher ami; comptez 'sur moi comme

sur vous-meme dans ce moment, mais rancune tenant

toujours.

Théatre.

él.