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ACTE II,

SCENE

VII.

287

CH O M O S.

J'ai démontré la vérité contre lui:

il

est confondu.

· BE

R.

T H I O S.

Je n'ai dit qu'u~ mo

t

dans moa journal:

il

est perdu.

ANITUS.

Prenez garde, Nono ti. Je vous ai défendu la pro–

lixité. Vous etes ennnyeux de votre naturcl: vous pour–

riez lasser la patiencc de la cour.

NONOTI.

Monseigneur, je n'ai fait qu'une feuille;

j'y

prouve

que l'ame est ,une quintessence iofuse, que les qu eues

ont été données aux animaux pour chasser les mou–

ches, que Céres fait des miracles, et que par conséquent

Socrate est un ennemi de l'Etat qu'il faut exterminer.

ANITUS.

On ne peut mieux con

el

ure. Allez porter votre déla–

tion au second juge, qui est un excellcnt philosophe: je

vous réponds que vous serez bientót défait de votre en–

nemi Socrate.

NONOTI.

Monseigneur, je ne suis point son ennemi : je suis

faché seulement qu'il ait tant de réputation ; et tout ce

que j'en fais est pour la gloire de Céres, et pour le bien

de la patrie.

'

ANITUS.

Allez, dis-je, dépechez-vous.

Eh

bien! savant Chomos,

-qu'avez-vous fait?

CHOMOS.

Monseignenr, n'ayant ríen trouvé

a

rcprendre dans

les écrits de Socr:,.te, je l'accuse adroitement de penser