SOCRATÉ.
tout le contraire de ce qu'il a dit; et je montre le venin
répandu dans tout ce· qu'il <lira.
ANITUS.
A
merveille
!
Portez cette piece au quatrieme juge :
c'est un homme qui n'a pas le sens commun, et qui vous
entendra parfaitement. Et vous, Bertios?
BERTIOS.
:Monseigneur, voici mon dernier journal
SU\I'
le chaos.
Je fais voir adroitement, en passant du chaos aux jeux.
@lympiques, que Socrate pervertit la jeunesse.
ANITUS.
Admirable! A11ez de ma part chez le septieme juge, et
dites-lui que je lui recommande Socrate. Bon , voici
déja Mélitus, le chef des· onze, qui s'avance. II
n'y
a
point de détour
a
prendre avec lui: nous nous corinais–
sons trop l'un et l'autre.
SCENE
VIII.
ANIT U S, MÉ LITU S.
'AN
I TU S.
MoNSIEUR le juge, u_¡r1 mot.
11
faut perdre Socrate.
1
MÉ
LITUS.
Monsieur le pretre , il
y
a Jong-temps que j'y pense;
unissons-nous sur ce point, nous n'en serons pas moins
brouillés sur le rest,~.
ANIT
U S.
Je sais bien que nous nous ha1ssons tous deux ; mais,
en
se détcstant, il faut se réunir pour gouvcrner la répn–
Mique.