Previous Page  267 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 267 / 450 Next Page
Page Background

ACTE

V,

SCENE V.

Vivent libres chez eux, et metl'rent

a

l eur choix;

Un affront leur suffit pour sortir de la vie ,

Et plus que le néant ils craignent l'infamie.

Le hardi Japonais n'attend pas qu'an cercueil

Un despate insalent l e plange d'un caup-d'reil.

Nous avons enseigné ces braves insulaires;

Apprenans d'e ux enfin des vertus nécessaires ;

Sachons maurir camme eux.

ZAMTI.

Je t'apprauve, et je crai.

Que le malheur extreme est au-clessus des lois.

J'avais déja con<;u tes desseins magnanimes;

Mais seuls et désarmés, esclaves et victimes,

Courbés sous nos tyrans, nous attendons leurs coups.

I DA l\•I

:É , en tirant un poignard.

Tiens, sois libre avec moi; frappe, et délivre-nous.

ZAl\iT

I.

Ciel!

IDAMÉ.

Déchire ce seio, ce creur qu'on déshonorc.

J'ai tremblé que ma main, mal affermie encore ,

Ne partat sur mai-meme un caup mal assuré.

Enfonce dans ce creur un bras moins égaré ;

Immale avec caurage une épause fidele;

Taut cauvert de man sang, tambe et meurs aupres d'elle.

Qu'a mes derniers maments j'embrasse man époux ;

Que le tyran le voie, et qu'il en soit jaioux.

ZAMTI.

Grace au ciel, jusqu'au bout ta ".ertu persévere ;

Voila de ton amour la marque la plus chere.