ACTE
V,
SCENE V.
Vivent libres chez eux, et metl'rent
a
l eur choix;
Un affront leur suffit pour sortir de la vie ,
Et plus que le néant ils craignent l'infamie.
Le hardi Japonais n'attend pas qu'an cercueil
Un despate insalent l e plange d'un caup-d'reil.
Nous avons enseigné ces braves insulaires;
Apprenans d'e ux enfin des vertus nécessaires ;
Sachons maurir camme eux.
ZAMTI.
Je t'apprauve, et je crai.
Que le malheur extreme est au-clessus des lois.
J'avais déja con<;u tes desseins magnanimes;
Mais seuls et désarmés, esclaves et victimes,
Courbés sous nos tyrans, nous attendons leurs coups.
I DA l\•I
:É , en tirant un poignard.
Tiens, sois libre avec moi; frappe, et délivre-nous.
ZAl\iT
I.
Ciel!
IDAMÉ.
Déchire ce seio, ce creur qu'on déshonorc.
J'ai tremblé que ma main, mal affermie encore ,
Ne partat sur mai-meme un caup mal assuré.
Enfonce dans ce creur un bras moins égaré ;
Immale avec caurage une épause fidele;
Taut cauvert de man sang, tambe et meurs aupres d'elle.
Qu'a mes derniers maments j'embrasse man époux ;
Que le tyran le voie, et qu'il en soit jaioux.
ZAMTI.
Grace au ciel, jusqu'au bout ta ".ertu persévere ;
Voila de ton amour la marque la plus chere.