ACTE V,
SCENE
VI.
251
GENGIS.
Oui ... Dieu, maitre des rois,
a
qui mon creur s'adresse,
Témoin de mes affronts, témoin _de ma faiblesse,
Toi qui mis
a
mes pieds taot d'Etats, tant de rois,
_Deviendrai-je
a
la
fin digne de mes exploits?
Tu rn'outrages, Zamti; tu l'emportes encore
Daos un creur né pour moi, dans un creur qlie j'adore.
Ton épouse
a
mes yeux, victime de sa
foi,
.
1
Veut mourir de ta main plutót que d'etre
a
moi.
Vous apprendrez tous deux
a
souffrir mon empire,
Peut-etre
a.
faire plus.
ID AMÉ.
Que prétends-tu nous dire?
ZAMTI.
Quel est ce nouveau trait de l'inhumanité?
IDA.M:.É.
D'ou vient que notre arret n'est pas encor porté?
GENGIS.
II va l'etre, madame, et vous allez l'apprendre.
Vous me rendiez jnstice, et je vais vous la reodre.
A
peine daos ces líeux je crois ce que j'ai vu:
Tous deux je vous admire, et vous m'avez vaincu.
Je rougis, sur le tróne
Otl
m'a mis la victoire,
D'etre au-dessous de vous au milieu de ma gloir~.
En vain par mes exploits j,'ai su me signaler;
Vous m'avez avili: je veux vous égaler.
J'ignorais qu'uo mortel pút se domter lui-meme;
Je l'apprends; je vous dois cette gloire supreme:
Jouissez de l'honneur d'avoir pu me changer.
Je viens vous réunir; je viens vous protéger.
V,eillez, heureux époux, sur l'innocente vie