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NOTES.

l'avait

été

dans celle du régent, il n'avait eu qu'une abbaye; et Du–

hois était devenu cardinal, premier ministre , quoique l'abbé

Mongant luí fut supérieur en naissance, en esprit, en lumiere et

en probité. 11 eut la faiblesse d'etre malheureux de la destinée du

cardinal, et il n'aurait pas voulu sans doute l'acheter au meme

prix. Un jour on lui demandait ce que c'était que les vapeurs dont

il

se plaignait :

C'

est une terrible maladie,

répondit-il;

elle fait

v oir les choses telles qu'el,es sont.

C'est dans ce meme sens que

ces vers de Zamti sont vrais.

(4)

On était accoutumé sur notre théatre

a

voir des sujets im–

moler leurs enfants pour sauver ceux de leurs rois; et l'on fut

étonné d'entendre dans

l'Orphelin

le cri de la nature. Zamti ne

devait pas sacrilier son fils pour le

6.ls

de l'empereur. Un parti–

culier, une nation mcme , n'a pas le droit de livrer un innocent

a

la mort pour des vues d'utilité politique. Mais Zamti, en im–

molant son fils unique, fesait,

a

ce qu'il regardait comme son de–

voir, le sacrifice le plus grand qu'un homme puisse faire. En sa–

crifiant un étranger, il n'eut été qu'odieux; en ~acrifiant son fils ,

~l est intéressant, quoique injuste.

(5)

On

peut comparer cette situation

a

celle de Clytemnestre.

Observons que, dans

lphigénie,

un phe égorge sa filie pour faire

cbanger le vent; qu'aucun personnage dans la piece ne s'éleve

contre cet absurde fanatisme ; que Clytemnestre trouve qu'il serait

plus naturel d'immoler la fille d'Hélene, puisqu'enfin c'est Hélene

qui est coupable; tant les idées superstitieuses qu'on a re$;ues dans

l'enfance familiarisent les hommes avec les príncipes les plus ah–

surdes, non sculement des superstitions régnantes, mais meme des

superstitions qui n'existent plus!

(6)

On a pendant quelque tcmps retranché ces huit vers.

La

police de Paris ne voulait pas que Gengis appdt aux Parisiens

c.iu

'il lui était utile de laisser aux Chinois certaines erreurs qui

entra1naient leur docilité.

(7)

On peut comparer cette situation de G engis

a

celle d'Au–

guste, et ces vers de

l'Orphelin

a

ceux-ci de

Cinna :

Et comme notre esprit jusqu'au dernier soupir

Toujours vers quelque objet pousse quelque désir)