NOTES.
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Ü
N
peut comparer ces ver_s
a
ceux que dit Aricie dans
la
Phedre
de Racine:
Pliedre en vain s'honorait des soupirs de Thésée:
Pour m0i, je suis plus fiere, et fuis Ja gloire aisée
D 'arracher un hommage
a
mille autres offert,
Et d'enti:er dans un cre·ur de toutes parts ouvert;
Mais de faire fléchir un courage jnflexible,
De porLer la douleur .dans une ame insensible,
D'enchainer un captif de ses fers étonné,
Contre un joug qui lui plait vainement mutiné;
Voila ce qui me plah, voila ce qui m'irrüe.
Hercule
a
désa~mer co11tait moins qu'Hippolyte;
Et, vaincu plus souvent , et plus tot surmonté,
Préparait moins de •gloire aux yéux qui l1ont domté.
Quelle différence entre la coquetterie hourgeoise d'A~icie, qui
.se plah
a
porter la douleur daris une dnie insensible,
et le noble
orgueil d'Idamé, qui tire une vapité secrete
á'
adoucir ce lion
.dans sesfers,arrété , et d'instruire aux vertus son 'éroce courage
!
Comm.cnl l'habitude avait-eUe pu familiari er R.acine avec le
goút d'une galanterie ridicule, au point d'introduire dans une
tragédie une princesse qui préfere un jeune héros
a
Hercule, parce
qu'Hercule
préparait moins de gloire aux y eux qui l'a,,aient
domté?
Idamé ne parle point de
.·a gloire de ses yeux. Un refus
a causé les malheurs de la terre.
(l)
Caúlina, dans la piece de Crébillon, dit :
La mort n'est qu'un instant
Que le grand cceur défie, et que le lache attend.
C'est un soldat romain
qui
se donne la mort pour se dérobe'r au
supplice : Zamti est un philosophe chin0is résigné
a
la mort.
(3) L 'abbé Mongant était tres vaporeux. Employé dans l'édu–
cation du duc d'Orléans, fils du régent, comme l'abbé Dubois