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P.REFACE

DE M. FATEMA, TRADUCTEUR.

ÜN

·

a dit dans un livre , et répété d.ans un.

autre, qu-'il est impossible qu'un homme sim–

plement vertueux, sans intrig~e, sans passions,

puisse plaire sur la scene. C'est une injure faite

au genre humain; elle doit etre repoussée, et ne

' peut l'etre plus fortement que par la piece · de

feu

M.

Thompson. Le célebre Addisson avait

balancé long-temps entre ce sujet et celui de

Caton.

Addisson pensaitqueCaton était l'homme

vertueux qu'on cherchait, mais que Soérate était

encore au-dessus.

11

disait que la vertu de So–

crate avait été moins dure, plus 'humaine, plus

1

résignée

~

la vo1onté de Dieu que celle ·de Ca ton .

Ce sage Grec, disaít-il, ne crut pas, conune le

Romain, qq.'il

ft1t

permis d,attenter sur soi-meme ,

et d'abandonner le poste oi.1 Dieu nous a placés.

Enfin Addisson regardaitCaton commela victime

de la liberté, et Socrate comme

le

~urtyr de la

sagesse. Mais le chevalier Richard Stee]e

lni

per–

suada que le sujet de

Catan

était plus théatral

que l'autre, et surto_ut plus convenahle

a

sa na~–

tion dans un temps de troüble.