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L;ORPHELIN DE LA GHINE.
IDA
Mi.
C'est en vain que tu voulus deux fois
Sauver le rejeton de nos mallieureux rois.
ZAMTI.
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n'y faut plus penser, l'espérance est perdue ;
De tes devoirs sacrés tu remplis l'étendue:
Je rnonrrai consolé.
IDAMÉ.
Que deviendra mon fils ?
Pardonne encor ce m~t
a
mes sens attendris,
Pardonne
a
ces soupi1:,s; ne vois que mon courage.
ZAMTI.
Nos rois sent au tornbeau, tout est dans l'esclavage.
Va, crois-moi, ne plaignons que les infortunés
·
Qu'a
respirer encor le ciel a condamnés.
ID AMÉ~
La mort la plus honteuse est ce qu'on te prépare.
ZAMTI.
Sans doute; et j'attendais les otdres du barbare : -
Ils ont tardé long-tcmps.
lDAMÉ.
Eh bien! é?oute-moi :
Ne sa'urons-nous inourir que par l'ordre d' un roi?
Les tánreaux aux autels tombent en sacrifice;
Les criminels tremhlants sont tra1nés au supplice;
Les mortels généreux disposent de leur sort :
Pourquoi des m ins d' un maitre atiendre íci la mort ?
L'homme était-ii done n é pour tant de dépendance ?
De nos voisins altiers i mitous la constance;
De la nature bumaine ils soutiennent les droits
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