ACTE V,
SCENE IV.
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Du
rejeton d'es rois l'enfance condamnée,
Votre époux, qu'a
la
mort un mot peut arracher,
Les honneurs l es plus hauts tout prets
a
le chereheIT,
Le destin de son fils, le vótre, le mien mcme,
Tout dépendra de vous, puisqu'enfio je vous aime.
Oui, je vous aime encor; mais ne présumez pas
D'armer contre mes vretix l'orgueil de vos appas;
Gardez-vous d'i nsultcr
a
l'exces de faiblesse
Que deja mon courroux reproche
a
ma tcndresse.
C'est un danger fi>OUr vous que l'aveu que je ,fais :
Tremblez de mon amour, tremblez de mes hienfaits.
,
Mon ame
a
la vengeance est trop accoutumée;
Et je vous punirais de vous .ivoir aimée.
Pardonncz: je menace eocore en soupirant;
Achevez d'adoucir ce courroux qui se reod :
Vous ferez d'un seul mot le sort de ce t empire;
Mais ce mot important, madame , il faut l e dire:
Prononcez sans tarder, saos feinte, saos détour,
Si je vous dois en fin ma haine ou mon amol,lr.
ID AMÉ.
L'une etl'autre al!lljourd'hui serait trop eondamnable ;
Votre haine est injuste, et votre amour coupabl e :
Cet amour est indigne et de vous et de moi:
Vous me devez justice; et, si vous ,étes roi,
Je la veux, je l'attends pour moi contre vous-mémc.
Je suis loin de braver votrc grandeur suprémc;
Je la rappelle en vous, lorsqllc vous l'o ubliez;
Et vous-méme en secret vou s me justifiez.
GEN GIS.
Eh bi en! vous le voulez; vous choisissez ma haine ,
Vous l'aurez; et déja je la retiens
a
p eine :