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ACTE V,

SCENE IV.

245

Du

rejeton d'es rois l'enfance condamnée,

Votre époux, qu'a

la

mort un mot peut arracher,

Les honneurs l es plus hauts tout prets

a

le chereheIT,

Le destin de son fils, le vótre, le mien mcme,

Tout dépendra de vous, puisqu'enfio je vous aime.

Oui, je vous aime encor; mais ne présumez pas

D'armer contre mes vretix l'orgueil de vos appas;

Gardez-vous d'i nsultcr

a

l'exces de faiblesse

Que deja mon courroux reproche

a

ma tcndresse.

C'est un danger fi>OUr vous que l'aveu que je ,fais :

Tremblez de mon amour, tremblez de mes hienfaits.

,

Mon ame

a

la vengeance est trop accoutumée;

Et je vous punirais de vous .ivoir aimée.

Pardonncz: je menace eocore en soupirant;

Achevez d'adoucir ce courroux qui se reod :

Vous ferez d'un seul mot le sort de ce t empire;

Mais ce mot important, madame , il faut l e dire:

Prononcez sans tarder, saos feinte, saos détour,

Si je vous dois en fin ma haine ou mon amol,lr.

ID AMÉ.

L'une etl'autre al!lljourd'hui serait trop eondamnable ;

Votre haine est injuste, et votre amour coupabl e :

Cet amour est indigne et de vous et de moi:

Vous me devez justice; et, si vous ,étes roi,

Je la veux, je l'attends pour moi contre vous-mémc.

Je suis loin de braver votrc grandeur suprémc;

Je la rappelle en vous, lorsqllc vous l'o ubliez;

Et vous-méme en secret vou s me justifiez.

GEN GIS.

Eh bi en! vous le voulez; vous choisissez ma haine ,

Vous l'aurez; et déja je la retiens

a

p eine :