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1/0RPHELIN DE LA CHINE.

Si l'arret de la mort n'est point porté contre eux,

C'est pour le'ur préparer des tourments plus affreux,

Mon fils, ·ce fils si chei·, va les suivre peut-etre.

Devant e~ fier vainqneur il m'a fallu paraitre;

Tout fumant de carnage, il m'a fait appelet',

Pour jouir de mon trouble, et pour mieux m'accabler.

Ses regards inspiraient l'horreur et l'épot;vante.

.Vingt fois il a levé sa main toute sanglante

Sur le fils de mes rois, sur mon fils malheureu:x.

Je me suis en tremblant jetée au-devant d'eux;

, Tout en pleurs

a.

ses pieds je me suis prosternée ;

Mais lui, me repoussant d'une mai~ forcenée,

La me nace

a

la bouche, et détournant les yeux ,

II est sortí pensif, et rentré furieux;

Et s'adressant aux siens d' une voix oppressée,

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leur criait vengeance, et changeait de pensée ;

Tandis qu'autour de

lui

ses barbares soldats

Semblaient luí demander l'ordre de mon trépas.

ASSÉLI.

Pensez-vous qu'il donnát un ordre si funeste? ,

Il laisse vivre encor votre époux ·qu'il déteste;

L'Orphelin aux bourreaux n'est point abandonné .

Dáign~z demander gráce, et tout est pardonné.

IDA ME.

Non, ce féroce arnour est tourné tout en rage.

Ah! si tu l'avais vu redoubler mon outrage,

M'assurer de sa haine, insulter

a

mes pleurs

t

ASSÉ·LI.

Et vous doutez encor d'a-sservir ses fureurs·?

Ce lion subjugué, qui rugit daos sa chaine ,

S'il

ne vous aimait pas,

parlera.it

moins de haine.

I