ACTE IV, SCENE V.
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ASSÉLI.
Ah! reprenez plutót c·et empire supreme
Qu'aux beautés , aux vertus, atta cha le ciel meme;
Ce pouvoir qui soumit ce Scythe furieux.
Aux lois de la raisou qu' il lisait daos vos yeux.
Long-temps accoutumée
a
domter sa colere,
.
Que ne pouvez-vous point, puisque vous sav~z plaire?
IDAMÉ.
Dans l'é tat ou je suis, c'es_t un malheur de plns .
ASSÉLI.
Vous seule adouciriez le destin des vaincus.
Dans nos calamilés , le ciel, qui vous seconde,
Veutvous opposer seule
a
ce tyran du monde:
Vous avez vu tantot son courage irrité
·se dépouiller pour vous de sa férocité.
U aurait
du
cent fois, il devrait meme encore
Perdre dans vofre époux un rival qu'il abhorre;
Zamti pourtaut respire apres l'avoir bravé;
A son épouse encare il n' est point enlevé:
On vous respecte en luí; ce vainqaeur sanguinaire
Sur les débris du monde a craint de vous déplaire.
E nfin souven ez-vous que, dans ces memes lieux ,
Il sentit le
premi.erle pouvoir de vos yeux;
Son amour autrefois fut pur et légitime.
IDAMÉ.
Arrete : il ne l'est plus;
y
penser est un crime.