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L'ORPHELIN DE LA CHINE.
Qu'ils combattent sous moj, qu' jls meurent
a
ma ~uite ;
Mais:qu'ils n'osent jamais juger de rna conduite.
Idamé ne vient poi'nt.... C'est elle, je la voi.
SCENE
IV.
GENGIS, IDAM~.
ID AMÉ.
Q u o
I
!
vous vou1ez jouir en cor de mon effroi?
Ah! seigneur, épargnez une femme, une mere :
Ne rougissez-vous pas d'accabler ma misere?
GEN GIS,
Crssez
a
vos frayeurs de voµs abandonner :
Votre épou~ pent se ren8re, on peut luí pardonner.
J 'ai déja suspendu l'effet de rna vengeance.,
Et mon creur pour vous seule a connu la clérnence.
Peut-etre ce n'est pas sans un ordre des cieux
Que mes J)rospérités m'ont conduit
a
vos yeux;
Peut-etre le destin voulut vous faire na1tre
Pour fléchir un vainqueur, pour captiver ~n maí'tre ,
Pour adoucir eu moi cette apre dureté
Des climats oú mon sort en naissant m'a jeté.
Vous m'enten<lez; je regne, et vous pourriei reprendre
Un pouvoir que sur moi vous deviez peu préteudre.
Le divorce, en un mol, par mes lois est permis;
Et le vainqueur du monde
a
vous seule est sournis.
S'il vous fnt odiet1X., le
J;rc>ne.
a que1ques charmes ;
Et le bandeau des rors peut essuyer des larm~s.
(8)
L'intéret de l'Etat et de vos citoy ens
Vous presse antant que moi de former ces liens.