L'ORPH. DE LA CHINE. AC. IV,
se.
II.
227
SCENE
II.
GENGIS, OCTAR .
GEN GIS,
EH
bien! vous avez vu ce mandarín farouche ?
•OCTAR.
Nul péril ne l'émeut, nul respect ne le touche .
Seigneur, en votre nom j'ai rougi de parler
A
ce.vil ennemi qu'il
falla.itirnmoler:
D'un reil d'indifférence il a vu le supplice; -
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répéte les noms de devoir, de justice;
Il
hrave la victoire: on dirait que sa voix
Du
haut d'un tribunal nous dicte id des lois..
Confondez avec lui son épouse rebelle;
Ne vous ábaissez point
a
soupirer pour elle ;
Et détournez les yeux de ce couple proscrit,
Qui vous ose braver ~uand la terre obéit.
GENGIS,
Non, je ne reviens point encorde ma surprise :
Quels sont done ces humains que man bo-nheur maitrise ?
Quels sont ces sentiments, qu'au fond de nos climats
Nous ignorions encare, et ne soup<;onnions pas ?
A son roi, qui n'est plus, immolant la nature,
L'un voit périr son fils sans crainte et sans murmure;
L'autre pour son époux est prete
a
s'immoler :
Rien ne peut les fléchir, rien ne les fait trembler.
Que dis-je? si j1arrete une vue attentive
·
Sur cette nation désolée et captive,
Malgré moi
je
l'admire en luí donnant des fe rs.