AC .TE III,
SCENE IV.
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E t qu' importe pour vous qu'une esclave de plus
Attende en gémissant vos ordres absolus?
GEN GIS.
Qui connait mieux que moi jusqu'ou va ma puissance ?
Je puis, je le sais trop , user de violence.
Mais quel bonheur honteux, cruel, empoisonné,
D'assujettir un creur qui ne s' est point donné ,
De ne voir en des yeux dont on sent les attcintcs
QLl'tm nuage de pleurs et d'éternelles craintes,
Et de ne posséder, dans sa fon este ard eur ,
Qu' une esclave trcmblante a qui l'on fait horreur !
Les monstres des forets qu'habitent nos Tartares
Ont des jours plus screins, des amours moins barbares.
En fin il faut tout dire ; ldamé prit. sur moi
Un secret ascendant qui m'imposait la loi.
Je tremble que mon creur aujourd'hui s'en souvienne.
J'en étais indigné ; son ame eut sur la mienne ,
Et sur mon caractere, et sur ma volon té ,
Un empire plus súr et plus illimité
Que je n'en ai rc<;u des mains de la victoire ;
Sur cent rois détro nés , ac cablés de ma gloire :
Voila ce qui tantot ex citait mon dépit.
J e la veux pour jamais chasser de mon esp rit;
J e me rends tout cnti er ama grandeur supreme ;
Je
l'
onbli e : elle arriv c; elle triomph c, et j'aime.
SCENE V.
GENGIS, OCTAR , OSMA N.
G EN G I S,
, H
bien ! que résout -elle? et qne m'apprenez- ous ?