ACTE IV,
SCENE
Vl.
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C'est
a
toi m_aintenant de cónserver sa vie,
Et ton fils, et ta gloire
a
mon honneur unie.
IDAMÉ.
Ordonne; que veux-tu? que faut-il?
ZAMTI.
M'oublier,
Vivre pour ton pays,
hti
tout sacrifier.
Ma mort, en éteignant les flainbeaux d'hyménée ,
Est un arret des cieux qui fait ta destinée.
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n'est plus d'autres soins, ni d'autres lois pour nous.
L''honneur d'etre fidele aux cendres d'un époux
Ne saurait balancer une gloire plus helle.
C'est au prince,
a
l'État qu'il faut etre fidele.
Remplissons de nos rois les ordres absolus;
Je leur donnai mon fils, je leur donne encor plus.
· Libre par mon trépas, enchafoe,ee Tartare,
Éteins sur mon tombeau les foudres du barbare : (g)
Je commence
a
sentir la mort avec horreur
Quan~ ma mort t'ahandonne
a
cet usurpateur.
Je fais en frémissant ce sacrifice impie;
Mais mon devoir l'épure, et mon trépás l'expie :
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était nécessaire autant qu'il est.affreux.
ldamé, sers de mere
a
ton roi malheureux ;
Regne; que ton roi vive, et que ton époux meure;
Regne, dis-je,
a
ce prix : oui, je le veux ....
ID AMÉ.
Demeure.
Me connais-tu? veux-tu que ce funeste rang
Soit le prix de ma honte, et le prix de ton sang ?
Penses-tu que je sois moins épouse que mere ?
Tu t'abuses, cruel; et ta vertu sévere
A commis contre toi deux crimes en un jour
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