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L'ORPHELIN DE LA CHINE.

ID AMÉ.

Ah! rcnd ez-moi, seigneur, un enfant malheureux ;

Vous me l'avez promis; sa grace est prononcée.

GENGIS.

Sa grace est dans vos mains : ma gloire est offensée ,

Mes ordres méprisés, mon pouvoir avili;

En un mot, vous savez jusqu'ou je suis trahi.

C'est peu de m'enlever le saug que je demande,

De me désobéir alors que je commande :

Vous etes des long-temps instruite

a

m'outrager;

Ce n'est ¡)as d'aujourd'hui que je dois me venger.

Votre époux

!....

ce seul nom le rend assez coupabl~.

Quel est done ce mortel pour vous si respectable ,

Qui sous ses lois , madame , a pu vous captiver

?

Quel est cet insolen t qui pense me braver

?

Qu'il vienne.

ID AMÉ.

Mon époux, vertueux et fidele,

Objet infortune de ma douleur mortelle,

Servit son di cu , son 1·oi, rendit mes jours heurcux.

GEN GIS,

Qui!... luí

?...

mais depuis quand forma.tes-vous ces nreuds?

ID

AM É .

Depuis que loin de nous le sort qui vous seconde

Eut

entrainé vos pas pour le malheur du monde.

GENGIS.

J'e ntends; depuis le jour que je fus outragé,

Depuis que de vous deux je dus etre vengé ,

Depuis que vos climats ont mérité ma haine.