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ACTE II,

SCE NE

VII.

2 11

Cependant son époux devan t nous appelé ,

Non moins éperdu qu'elle , et non moins accablé,

Mais sombre et r ecueilli <lans sa douleur funeste ,

De nos rois, a-t-il dit, voila ce qui nous reste;

Frappez : voila le sang que vous me demand ez.

De larmes en parlant ses yeux sont inondés.

Cette femme a ces mots d'un froid mortel saisi e,

Long-temps sans mouvement, sans couleur et sans vie ,

Ouvrant enfin les yeux, d'horreur app esantis,

Des qu'elle a pu parler a réclamé son fils.

Le mensonge n'a point des douleurs si sinceres ;

On ne versa jamais de larmes plus ameres.

On doute, on examine, et je reviens confus

Dernander

a

vos pieq.s vos ordres absolús.

GEN GIS.

Je saurai démeler un pareil artífice;

Et qui m'a pu tromper est sur d e son supplice.

Ce peuple de vaincus prétend-il m'aveugler?

Et vent-on que le sang recommence a couler ?

OCTAR.

Cette femme ne peut tromper votre prudence.

Du fils de l'empereur elle a conduit l'enfance;

Aux enfants de son mattre on s'attache aisément ;

Le danger, le malheur ajoute au sentiment.

Le fanatisme alors égale la nature;

Et sa douleur s.i vraie ajoute a l'imposture.

Bientot, de son secret per<;ant l'obscurité,

Vos yeux sur cette nuit répandront la clarté .

GEN GIS.

Quelle est done cette femme?

OCTAR.

On dít qu'ell e est un ie