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L'ORPHELIN DE LA CHINE.
IDAMÉ.
Je suis faible, oui, pardonne; une mere doit l'etre.
Je n'aura·i point de toi ce reproche
a
souffrir,
1
Quand il faudra te suivre, et qu'il faudra mourir.
Cher époux, si tu peux au vainqueur sanguinaire ,
A
la place du fils, sacrifier la mere,
Je suis
pre
te : Idamé ne se, plaindra de ríen;
Et
mon creur est encore aussi grand que le tien.
ZAMTI.
Oui, j'en crois ta vertu.
SCENE IV.
ZAMTI, IDAME, OCTAR, gardes .
OCTA
R.
Qu o
1
!
vous osez reprendre
Ce dépót que roa voix vous ordonna de rendre?
Soldats , suivcz leurs pas, et me répondez d'eux :
Saisissez cet enfant qu'ils cachent
a
mes yeux;
Allez : votre empereur en ces lieux va para1tre;
Apportez la victime -au~ pieds de votre maitre .
Soldats, veillez sur eux.
ZAMTI.
Je suis pret d'obéir.
Vous aurez cet enfant~
IDAMÉ.
Je ne le puis soufÍ'rír.
Non, vou_s ne l'obtiendrez, cruels, qu'avec ma vie,
OCTAR.
Qu'on fasse retirer cctte femme hardie.