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206

L'ORPHELIN DE LA CHINE.

IDAMÉ.

Je suis faible, oui, pardonne; une mere doit l'etre.

Je n'aura·i point de toi ce reproche

a

souffrir,

1

Quand il faudra te suivre, et qu'il faudra mourir.

Cher époux, si tu peux au vainqueur sanguinaire ,

A

la place du fils, sacrifier la mere,

Je suis

pre

te : Idamé ne se, plaindra de ríen;

Et

mon creur est encore aussi grand que le tien.

ZAMTI.

Oui, j'en crois ta vertu.

SCENE IV.

ZAMTI, IDAME, OCTAR, gardes .

OCTA

R.

Qu o

1

!

vous osez reprendre

Ce dépót que roa voix vous ordonna de rendre?

Soldats , suivcz leurs pas, et me répondez d'eux :

Saisissez cet enfant qu'ils cachent

a

mes yeux;

Allez : votre empereur en ces lieux va para1tre;

Apportez la victime -au~ pieds de votre maitre .

Soldats, veillez sur eux.

ZAMTI.

Je suis pret d'obéir.

Vous aurez cet enfant~

IDAMÉ.

Je ne le puis soufÍ'rír.

Non, vou_s ne l'obtiendrez, cruels, qu'avec ma vie,

OCTAR.

Qu'on fasse retirer cctte femme hardie.