ACTE TROISIEME.
SCENE
l.
GENGIS, OCTAR, OSMAN, troupe de guerriers.
GENGIS.
Á-T-ON
de ces captifs éclairci l'imposture?
A-t-on connu leur crime, et vengé mon injure?
Ce rejeton des rois
a
leur garde commis
Entre les mains d'Octar est-il enfin remis?
OSM AN.
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cherche
a
pénétrer dans ce sombre mystere.
A
l'aspect des tourments, ce mandarín sévere
Persiste en sa réponse av-ec tranquillité.
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semble sur son front porter
la
vérité.
Sou épouse en tremblant nous répond par des larmes:
Sa plainte, sa douleur augmente encor ses charmes.
De pitié malgré nous nos creurs étaient surpris,
Et nous nous étonnions ele nous voir attendris.
Jamais ríen de si beau ne frappa notre vue.
Seigneur, le croiriez-vous? cette femme éperdue
A vos sacrés genoux demande
á
se je ter:
«
Qu e le vainqueur des rois daigne enfin m'écouter; .
<e
Il pourra d'un enfant protéger l'innocence;
ce
Malgré ses cruautés, j'espere en sa clémence:
ce
Puisqu'il est tout-puissant, il sera gén éreux;
<e
Po urrait-il rebuter les pleurs des malheureux?
»