LE DUG DE FOIX.
VAMIR.
• M'as-tu pu méconna1tre
?
L~ DUC.
Ah, Vamir! ah, mon frere
!
VAMIR..
*Ce .nora jad,is si cher, ce nom me désespere.
:ii
Je ne le suis que trop ce frere infortuné,
'f
Ton ennemi vaincu, ton captif enchainé.
LE
·nuc.
'f
Tu n'es plus que mon frere, et mon cceur te pardonne,
Mais, je te l'avouerai, ta cruauté m'étonne.
Si ton roi me poursuit, Vamir, était-ce
a
toi
A
briguer,
a
remplir cet odieux emploi?
Que t'ai-je fait?
VAMIR.
Tu fais le malheur de ma vie;
Je voudrais qu'aujourd'hui ta main me l'ei1t ravie.
LE
DUC.
De nos troubles civils quels effets malheureux
!
VAMIR.
Les troubles de mon cceur sont encor plus affreux.
L-E
DUC.
,. J'eusse aimé contre -q.n autre
a
montrer mon courage .
)/.
Vamir, que je te plains.!
VAMI R..
Je te plains davanta,ge
"" De hai'r ton pays, de trahir sans remords
~
Et le roi qui t'aimait, et le sang dont tu sors.