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LE DUC DE FOIX.

ACTE

IH,

SCENE

l.

135

Mais ce qui me confond, et qui doit vpus S1Jrpreu~re ,

Pouvant nous échapper, il est ven-u se rend_.re;

Saos

vou1oir.se

.nOIIJ.¡l_ller, et ,sa'{l,s

§e

dé.co11vr,i.r,

11

accusait le ciel, et cherchait

a

mourir.

Un seul de ses suivants aupres de lui par~age

La douleur qui 1'accable, et le sort qui l'outrage.

LE DUC.

Quel est done, cher ami, ce chef audacieux,

Qui, cherchant le trépas, se cachait

a

nos yeux?

Son casque était formé. Quel charme inconcevable,

Quand je l'ai cpmbattu, le rendait res,pectable?

'f

Un

je ne sais quel trouble en moi s'est élevé;

'f

Soit que ce triste amour, dont je suis captivé,

• Sur mes sens égarés répandan.t

sa

tcndresse,

~

J

usqu'au sein des combats m'ait pre té sa faiblesse,

'f

Qu'iÍ ait voulu 1:narquer ,toutes ·mes actions

'f

Par la molle dou~eur de ses impressions;

'f

Soit plutót que la voix de

ma

tr.iste patrie

• Parle encore en secret au creur gui l'a trahie,

Ou

que le trait fatal enfoncé daos ce cceur

Corrompe en tous les temps ~a gloire et mon bonheur.

LISO IS.

Quant aux lraits dont votre ame a senti la puissance,

Tous les conseils sont_vains, agréez mon si'lenqe.

Mais ce sang des Franc;ais, que nos mains font couler,

Mais l'État,

la

patrie, ·¡¡ fant vous en parler.

Vos no.bles se.ntimeruts peuveot enco,r paraitre;

• 11

est beau

de

do,nner la paioc

a

v~tue maitre _:

~

Son égal aujourd'hui ,.dem¡iin daos fahando;n,

~

Vous vous veniez rédnit' demander pardon.

Sur

en

fin

d'

Amélie et d<(Viotre fortun,e,

Fondez votre grandeur ~ur la cause commune;