LE DUC DE FOIX.
ACTE
IH,
SCENE
l.
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Mais ce qui me confond, et qui doit vpus S1Jrpreu~re ,
Pouvant nous échapper, il est ven-u se rend_.re;
Saos
vou1oir.se.nOIIJ.¡l_ller, et ,sa'{l,s
§e
dé.co11vr,i.r,
11
accusait le ciel, et cherchait
a
mourir.
Un seul de ses suivants aupres de lui par~age
La douleur qui 1'accable, et le sort qui l'outrage.
LE DUC.
Quel est done, cher ami, ce chef audacieux,
Qui, cherchant le trépas, se cachait
a
nos yeux?
Son casque était formé. Quel charme inconcevable,
Quand je l'ai cpmbattu, le rendait res,pectable?
'f
Un
je ne sais quel trouble en moi s'est élevé;
'f
Soit que ce triste amour, dont je suis captivé,
• Sur mes sens égarés répandan.t
sa
tcndresse,
~
J
usqu'au sein des combats m'ait pre té sa faiblesse,
'f
Qu'iÍ ait voulu 1:narquer ,toutes ·mes actions
'f
Par la molle dou~eur de ses impressions;
'f
Soit plutót que la voix de
ma
tr.iste patrie
• Parle encore en secret au creur gui l'a trahie,
Ou
que le trait fatal enfoncé daos ce cceur
Corrompe en tous les temps ~a gloire et mon bonheur.
LISO IS.
Quant aux lraits dont votre ame a senti la puissance,
Tous les conseils sont_vains, agréez mon si'lenqe.
Mais ce sang des Franc;ais, que nos mains font couler,
Mais l'État,
la
patrie, ·¡¡ fant vous en parler.
Vos no.bles se.ntimeruts peuveot enco,r paraitre;
• 11
est beau
de
do,nner la paioc
a
v~tue maitre _:
~
Son égal aujourd'hui ,.dem¡iin daos fahando;n,
~
Vous vous veniez rédnit' demander pardon.
Sur
en
fin
d'
Amélie et d<(Viotre fortun,e,
Fondez votre grandeur ~ur la cause commune;