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LE DU.C DE FOIX.

'V:A.M·IR.

11

m'aimait autcefois, c'est ainsi qu'on commence·;

Mais bientót l'amitié s'envole avec l'enfance :

Jl

ne sait pas en cor ce qu'il me fait souffrir,

E_t mon creur déchiré ne saurait le ha1r.

ÉMAR.

11

ne soup~onne pas qu'il áit en sa pnissance

Un frere infortuné qu'animait la vengean,ce.

VAMJR...

Non, la vcngea11ce, ami, n'entra point dans mon creur ?

Qu'un soin trop différent égara ma valeur !

Juste ciel ! est-il vrai ce que

la

renommée

Annon~ait dans la Franc.e

a

mon ame alarmée?

Est-il v~ai qu'Amélie, apres tant de serments.,

Ait violé la foi de ses engagements?

Et pour qui? juste ciel

!

o

comble de l'injure !

O

nreuds du tcndre

amo.u

r

!

o

lois de la nature !

Liens sacrés des creurs ,

e

tes-vous tous trahis?

Tous les maux daos ces lieux sont sur moi réunis.

Frere in juste et cruel!

ÉMAR.

Vous disiez qu'il ignore

Que parmi tant de biens, qu'il vous enleve encore .,

Amélie en effet est le plus J>r~cieux;

Qu'il n'avait jamais su le secret de vos feux.

VAMIR.

Elle le sait, l'ingrate; el~e sait que ma vie

Par d'éternels serments

a

la sienne est unie;

El!J,e sai1 qu'a

1

1u

autels nous al1ions confirmer

Ce devoir ·q-tie nos creurs s' éta-ient

fait

de s'aimer ,