LE DUC DE FOIX.
Ce guerrier, quel qu'il soit
1
remis entre vos mains ,
Pourra sPrvir lui-meme
a
vos justes desseins :
,. De cet heureux moment saisissons l'ava'ntage.
L
~
D U C.
Ami, de ma parole Amélie est le gage;
J e la tiendrai: je vais des ce meme moment
P rép arer les esprits
a
ce grand changement.
A tes conseils h eureux tous mes sens s'abandonnent;
La glo ire , l'hymén-ée; et la paix me couron nent;
E t libre des chagrins ou mon CCI'Ur fut noyé,
Je dois tout
a
l'amour, et tout
a
l'amitié.
·SCENE
11.
LlSOIS;
VAMIR, ÉMAR, dans le fondduthéatre.
LIS O
Is.
JE
me trompe,
ou
je vois ce captff qu'on amene;
Un des siens l'accompagne; il s.e soutient_
a
peine;
.U
parait accablé d'un désespoir
affreux .
VA MIR.
Ou
suís-je? ou vais-je?
ó
ciel
!.
LIS O IS.
Ch.evalier généreux,
Vous etes dans des murs ·ou l'on chérit la gloire,
Ou l'on n'abuse p~int d'une faible vict.oire,
Oú l'on sait respecter de braves cnnemis :
C'est en de nobles' mains que le sort vous a mis.
Ne pu is je vous conna1tre? el faut-il qu'oo ignore
De quel g·rand prisonnier le dnc de
Foix
s'hono1'e ?
'1
·,