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LE DUC DE
FOIX.
,,. Est-ce assez qu'un vainqueur vous implore
a
g enoux ?
,,. F aut-il en cor ma vie, ingrate? elle est
a
vous :
Un mot peut me l'oter;
la fin
m'en sera chere.
Je vivais pour vous seule ;
et
mourrai pour vous plaire.
AMÉLIE.
Je
demeure éperdue, et tout ce que je vois
Laisse
a
peine
a
mes seos l'usage de la voix.
Ah! seigneur, si votre ame, en effet attcndrie,
Plaint le sort de la France, et chérit la pátrie,
Un ~i noble dessein des soins si vertueux ,
Ne seront point l'effet du pouvoir de mes yeux :
lls auront dans vous-méme une S(?urce plus pure.
*Vous avez écouté la voix de la nature ·;
*L'amour a peu de part ou doit régner l'honneur.
LE DUC.
Non, tout est votre ouvragc, et c'est la mon
m~lheür.
,¡.
Sur tout autre intéret ce triste amour l'emporte.
,,. Accablez-moi de honte, accusez-moi, n'importe.
,,. Dussé-je vous déplaire, et forcer votre coour ,
,,. L'autel est prét; venez.
. VAl\U R.
Vous osez!
AMÉLIE.
Non, seign.eur.
>f-
Avant que je vous cede, et que l'hym<-'n ·nous líe
7
*
Aux y~ux de votre frere arrach ez-moi la -vie. ·
~
Le sort met entre nous un obstacle éternel.
>1- Je ne pnis é tre
a
vous.
LE
D.UC.1
Vamir.... in grate.... Ah ci el
!
"'C'en est done
fait...
mais non... mon crenr sait se contraindre.