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ACTE III, SCENE V.

14,

VAMIR,

Moi, que je tremble

!

ah! j'ai tróp dévoré

,,. L'inexprimable horreur ou toi seul m'as livré:

,,. J'ai forcé trop long-temps mes transports au silence.

*

Connais-moi done, harbare, et remplis ta vengeance :

*

Connais un désespoir

a

tes fureurs égal;

*

Frappe, voila mon coour, et voila ton rival.

LE DUC,

*Toí, cruel!1toi, Vamir

!

VAMIR,

Oui, depuis deux années ,

*L'amour la plus secrete a joint nos destinées,

*C'est toi dont les fureurs ont voulu m'arracher

*Le seul bien sur la: terre ou j'ai pu m'attacher.

*Tu fais depuis trois mois les horreurs de ma vie.

*Les maux que j'éprouvais passaient ta jalousie.

*Partes égarements juge de mes transports.

*Nous puisames tous deux dans ce sang dont je sors

*L'exces des passions qui dévorent une ame;

*La nature

a

tous deux

fit

un creur tout de flamme;

,,. Mon frere est món rival, et je l'ai comhattu;

*

J'ai fait taire le sang, peut-etre la vertu.

"'Furieux, aveuglé, plus jaloux que ·toi-meme,

*

J'a.i couru, j'ai volé, pour t'óter ce que j'aime;

*Rien ne m'a retenu, ni tes superbes tours,

,,. Ni le peu de soldats que j'avais pour secours,

,,.Ni le lieu, ni le temps, ni surtout ton courage; ,

_*Je -n'ai vu quema flamme, et ton feu qui m'outrage,

*

L'amour fut dans mon creur plus fort que l'amitié ;

*Sois cruel comme moi, punis-moi Saos pitié :

*

Aussi-bien tu ne peux t'assurer ta conquete ,