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ACTE 1II,

SCENE

VII.

151

~

Si la guerre et la haine av-aient conduit mes pas,

'/- Vous pourriez espérer de réunir deux freres

"'" L'un de l'autre écartés dans d es partís contraires.

'*

Un obstacle plus grand s'oppose

a

ce retour.

L 1 SOIS.

,i. Et quel est-il, seigneur?

VA MIR.

Ah!

reconnais l 'amour;

*Reconnais la fureur qui de nous deux s' empare,

_,i.Qui m'a fait témérairc, et qui le rend barbare.

LIS O

IS. ,

,i.Cicl! faut-il voir ainsi, par des caprices vaíns,

,i.

Anéantir le fruit des plus nobles desseios;

,i.

L'amaur subj uguer tout; ses cruelles faiblesses

*

Du sang qui se révolte étouffer les tendresses;

*Des freres se hai'r; et na'itrc en tous climats

*

Des passions des grands le malheur des Etats?

,i.

Prince, de vos arnours faissons la le mystere:

\

,i.

Je vous plains tous les deux; mais je sers votre frere;

)f.

Je vais le seconder, je vais me joindre

a

lui

"'Contre un peuple insolent qui se fait votre appui.

*

Le

plus pressant danger cst celui qni m'appelle;

'f- Je vois qu'il peut avoir une

fin

bien cruelle:

,,. Je vois les passions plus puissantes que moi,

'1-Et l'amour seul ic,i me

fait

frémir d'cffroi.

'*' Je lui dois mon secours; je vous laisse, et

j'y

vole.

,,. Soyez mon prisonnier, mais sur votre parole ;

*

Elle me suffira.

VAMIR .

Je vous la donne.