ACTE 1II,
SCENE
VII.
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~
Si la guerre et la haine av-aient conduit mes pas,
'/- Vous pourriez espérer de réunir deux freres
"'" L'un de l'autre écartés dans d es partís contraires.
'*
Un obstacle plus grand s'oppose
a
ce retour.
L 1 SOIS.
,i. Et quel est-il, seigneur?
VA MIR.
Ah!
reconnais l 'amour;
*Reconnais la fureur qui de nous deux s' empare,
_,i.Qui m'a fait témérairc, et qui le rend barbare.
LIS O
IS. ,
,i.Cicl! faut-il voir ainsi, par des caprices vaíns,
,i.
Anéantir le fruit des plus nobles desseios;
,i.
L'amaur subj uguer tout; ses cruelles faiblesses
*
Du sang qui se révolte étouffer les tendresses;
*Des freres se hai'r; et na'itrc en tous climats
*
Des passions des grands le malheur des Etats?
,i.
Prince, de vos arnours faissons la le mystere:
\
,i.
Je vous plains tous les deux; mais je sers votre frere;
)f.
Je vais le seconder, je vais me joindre
a
lui
"'Contre un peuple insolent qui se fait votre appui.
*
Le
plus pressant danger cst celui qni m'appelle;
'f- Je vois qu'il peut avoir une
fin
bien cruelle:
,,. Je vois les passions plus puissantes que moi,
'1-Et l'amour seul ic,i me
fait
frémir d'cffroi.
'*' Je lui dois mon secours; je vous laisse, et
j'y
vole.
,,. Soyez mon prisonnier, mais sur votre parole ;
*
Elle me suffira.
VAMIR .
Je vous la donne.