LE DUC DE FOIX.
A
'.M
ÉL I E.
Et que puis-je espérer loin de vous?
VAMI R.
Ce n'est qu'un jour.
AMÉLIE.
Ce jour est un siecle funeste.
Rendez vains mes soupc;ons, ciel vengeur que j'atteste
!
*
Seigneur, de votre $aug le Maure est altéré:
*
Ce sang
a
votre· frere est-il done si sacré?
Il aime en furieux; mais
il
hait plus encore: ,
11 est votre rival, et l'allié du Maure.
Je crain.s....
VAl\UR..
II n'oserait....
AMÉLIE.
Son c·reur n'a point de frein .
,¡.
11 vous a menacé ; menace-t-il en vain
?
VAMIR.
*
11 tremblera bientot : le roi vient, et nous ven ge;
*
La moitié de ce peuple
a
ses drapeaux se range.
*
Allez: si vous m'aimei, dérobez-vous aux coups
*
Des foudres allumés grondants autour de nous;
*
Au tumulte, au carnage, au désordre effroyable,
*
Dans des murs pris d'assaut malheur inévitahle :
*
Mais redoutez encor mon rival furieux;
*
Craignez l'amour jaloux qui veille dans ses yeux :
Cet amour méprisé se tournerait en rage.
Fuyez sa violence : évitez un outrage
Qu'il me. faudrait laver de sop, sang et du mien.
Seul espoir de ma vie, et mon nnique bien ,