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LE DUC DE FOIX..
"" J ' ai plaint de votre amour la violence vaine ;
*Mais, apres ma pitié, n
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attirez point ma bain~.
*J 'ai rejeté vos vceux, qne je n'ai point bravés;
*J'ai voulu votre estime, et vous me la de-vez.
LE DUC,
*
Je vous dois ma colere, et sacbez qu'elle égale
* Tous les emportements de mon amour fatal e.
*Quoi done! vous attendiez, pour oser m'accabler,
*
Que Vamir
fut
présent, et me v}t immoler
!
*Vous vouliez ce témoin de l'affront que j'endure
r
*
Allez, je le croirais l'auteur de mon in jure,
*Si ... mais il n'a point vu vos funestes appas;
*
Mon frere trop heureux ne vous connaissait pas.
*
Nommez done mon rival; mais gardez-vous de croire
*Que mon la che dépit luí cede la victoire.
*
Je vous trompais: mon cceur ne peut feindre long-temps.
'f-Je vous traine
a
l'autel
a
ses yeux expirants;
*
Et ma main, sur sa cendre
a
votre main donnéc,
*Va tremper dans Je sang les flambeaux d'byménée .
*Je sais trop qu'on a vn, lachement abusés,
""Pour des mortels obscurs des princes méprisés ;
*Et mes yeux perceront, dans la foule inconnue ,
*
J usqu'a ce vil objet qui se cache
a
ma vue.
VA MIR,
• Pourquoi d'un choix indigne osez-vou-s l'a.ccuser ?
LE DU C.
*
Et pourquoi, vous, mon fr ere, osez-vous l'excuser ?
'f- Est-il vrai que de vous elle était ignorée?
,,. Ciel
!
a
ce piege affreux ma
foi
serait livrée
~
,,. Tremblez.