DE CATILIN A.
Il avait une armée, et j'en forme aujourd'hui;
II m'a fallu créer <,:e qui s'offraiL a luí.
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profita des temps, et moi je les fais nahre;
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subjugua vingt rois , je vais domter leur mahre.
C'est la mon premier pas: le sénat va périr,
¡
Et César n'aura pas le temps de le servir.
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.....
<<La
mort trop long-temps épargna mes vieux jours :
<<
Vous seule , filie ingrate , en terminez le cours.
«
De nos cruels tyrans vous servez la furie :
<<
Catilina, César ont trahi la patrie.
«
Pour comhle de malheur, un trahre vous séduit.
«
Le
fléau de l'État l'est done de ma famille?
«
Frémissez , malheureuse; un pere trop instruit
«
Vient sauver, s'il le peut, sa patrie et sa fille.
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Il n'est plus temps de feindre , il faut tÓut 'éclaircir ¡
Je vais armer le monde, et c'est pour ma défense.
On
poursuit mon trépas ; je poursuis ma vengeance.
J'ai lieu de me flatter que tous mes ennemis
'
Vont périr
a
mes pieds, ou vont ramper soumis.
Et mon seul déplaisir est de voir votre pere
Jeté ,par son destin dans le partí contraire.
Mais un pere
a
VOS
yeux est-il plus qu'un époux ?
Osez-vous me chérir
!
puis-je compter sur vous ?
.AURÉLIE.
Eh bien
!
qu'exiges-tu ?
CATIL IN A.
Qu'a mon sort engagée
Votre ame soit plus ferme, et soit moins partagée.
Souvenez-vous surtout que vous m'avez promis
De
ne trahir j.amais ni moi ni mes ainis.
AU R
é
L l E.
Je te le jure encor : va, crois-en ma tendresse ;
Elle n'a pas besoin de nouvelle promesse.
Quand
tu
re<;us roa foi, tu sais qu'en ces moments
Le serment que je fis valut tous les serments.
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