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VARIANT ES

C'est un homme expirant qu'on voit d'un faible effort

Se

débattre et tomber dans les bras de la mort.

Je ne crains que César, et peut-etre Aurélie.

CÉTHÉGUS.

Aurélie en effet a trop ouvert les yeux.

Ses cris et ses remords importunent les dieux.

Pour ce mystere affreux, son :1me est trop pfu fait e !

Mais tu !-ais gouverner sa tendresse inquiete.

Ne pensons qu'a César : nos femmes , nos enfants

Ne doivent point troubler ces terribles moments.

César trahirait-il Catilina qu'il aime?

CATILINA.

Je

ne sais: mais César n'agit que pour lui-meme,.

C ÉTH ÉG U S,

Dans le rang des proscrits faut-il placer son nom?

Faut-il confondre enfin César et Cicér~1 ?

CATILIN A.

Sans doute il le faudra, si par un artifice

Je ne peux ré1;1 sir a m'en faire un complice;

$i

des soupc_;:ons secrets , avec soin répandus,

Ne

produisent bientot les effets attendus ;

Si

d'un consul trompé la prudence ombrageuse

N'irrite de César la f-iert é coura euse ;

En un mot , si mes soins ne peuvent le fl échir,

Si

César esta craindre, il faut s'en affranchir.

Enfin je vais m'ouvrir a cette ame profonde,

Voir s'il faut qu'il périsse, ou bien qu'il me seconde.

CÉ THÉGUS.

Et moi je vais presser ceux dont le sur appui

Nous servira peut-ctre a nous venger de lui.

CICÉP.ON

.

!

1

Il est trop vrai, Caton , nous méril 0!1S des maitres

7

Nous dégénérons trop des mreurs de nos an<.,e~res ;